L'accident nucléaire de Fukushima (13/04/2011)

L'accident nucléaire de Fukushima au Japon, également désigné comme la catastrophe de Fukushima, fait partie des conséquences du séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhokude magnitude 9 qui a déclenché le tsunami ayant dévasté la côte Pacifique du Tōhoku et provoqué plus de 20 000 morts. L'accident nucléaire qui a suivi ce tsunami, concerne la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, dont trois des six réacteurs ont subi des fusions partielles de cœur, causant notamment d'importants rejets radioactifs. Le séisme a entraîné l'arrêt automatique des réacteurs en service et, à la suite du tsunami, des groupes électrogènes de secours sont tombés en panne. Ces défaillances, mais aussi une possible erreur humaine, ont causé l'arrêt des systèmes de refroidissement de secours des réacteurs nucléaires ainsi que ceux des piscines de désactivation des combustibles irradiés. Le défaut de refroidissement des réacteurs a induit des fusions partielles de cœur dans trois réacteurs puis des ruptures de confinement.

L'accident est classé au niveau 7 (le plus élevé) de l'échelle INES, ce qui le place au même degré de gravité que la catastrophe de Tchernobyl(1986), compte tenu du volume important des rejets : les rejets d'iode 131 et de césium 137 sont estimés par l'IRSN le 22 mars 2011 à environ 10 % des rejets de la catastrophe de Tchernobyl. L'accident nucléaire de Fukushima est ce qu’on appelle au Japon un Genpatsu-shinsai, un accident combinant les effets d'un accident nucléaire et d'untremblement de terre.

L'ensemble de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi ne sera probablement jamais remis en service et devra donc être démantelé. C'est le plus important accident nucléaire devant l'accident nucléaire de Tchernobyl en termes de conséquences techniques. La centrale nucléaire de Fukushima Daini et la centrale nucléaire d'Onagawa ont également été endommagées (incident de niveau 3 pour Fukushima Daini) suite au tremblement de terre et au tsunami.